|
Au cours de ces quatre siècles, le Japon s' est progressivement détaché de l' influence culturelle continentale et s' est éveillé à une culture autonome, d' origine aristocratique, pour accéder à une véritable maturité intellectuelle. Le transfert de la capitale à Heiankyô (Kyoto) en 794 a donné lieu à d' énormes projets de constuction. Parmi les chefs-d' oeuvres architecturaux de l' époque, on peut signaler le pavillon du Phoenix, dans le temple de Byodôin, qui donne une image du paradis boudhique selon la conception de la secte Jodo. Parallèlement à la peinture religieuse, dont le thème principal s' inspirait des mandalas du boudhisme ésotérique, s' est épanoui un type de peinture typiquement japonais, le yamato-e, qui dépeint principalement la vie de l' aristocratie. Apparu également à cette époque, l' emaki est une peinture sur rouleaux accompagnée de poèmes ou de récits en prose. Parfois employé pour propager la doctrine boudhique ce genre de peinture allait se développer et connaître une grande popularité à l' époque suivante en retraçant les grandes batailles de l' époque et la vie de personnages célèbres.
|
