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Tout au long de cette période qui dura plus de deux siècles et demi, le Japon, dominé par le shogunat des Tokugawa fut soumis à une politique d' isolement. C' est dans ce climat que se développa, autour de la classe marchande, une culture populaire ayant pour centre la cité d' Edo (Tokyo), devenue la capitale politique du pays. Kyoto devait toutefois conserver et développer ses propres traditions culturelles. Ainsi, la villa impériale de Katsura, construite en 1624 à proximité de Kyoto, est l' un des plus beaux exemples du style d' architecture shoin-zukuri.
En peinture, Ogata Korin imposa un nouveau style, richement décoré de feuilles d' or et d' argent et se distingua également par de magnifiques laques d' or, les maki-e. Un autre style de peinture ayant pour chefs de file les grands maîtres Ike no Taiga et Maruyama Okyo, fut introduit sous l' influence de l' école Wenjen- hua de la dynastie des Ming. A Edo, en revanche, l' ukiyo-e (estampes décrivant des scènes de la vie quotidienne) était en train de devenir le genre d' expression artistique le plus populaire de ce milieu du XVIII° siècle, début de l' âge d' or de l' ukiyo-e. Ces estampes, riches en couleurs, dépeignent principalement le milieu des acteurs et le monde des femmes. Par la suite, Katsushika Hokusai et Ando Hiroshige, deux célèbrespeintres d' ukiyo-e, adoptèrent la méthode occidentale de peinture en perspective qui avait été introduite au Japon, notament par Shiba Kokan, à partir de Nagasaki, le seul port japonais ouvert au commerce avec l' étranger, et leurs paysages marquèrent une nouvelle étape dans l' évolution de l' ukiyo-e.
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